Les Différents
pipis du chat
Divers et variés, les pipis hors litières peuvent avoir de nombreuses causes et origines. Ce peut être pour évacuer un stress – suite à l’arrivée d’un bébé par exemple –, par peur afin de se rassurer – suite à un déménagement –, ou pour marquer son territoire. Ce peut être aussi la litière par elle-même qui pose problème (litière sale, bac fermé, substrat ou gaz pouvant en émaner).
Quelle que soit la raison, il ne faut jamais gronder le chat, ni le punir, que vous le preniez ou non sur le fait d’ailleurs. Ne surtout pas lui mettre le museau dans ses besoins, cela reviendrait à lui dire « et alors, c’est tout ? refais-moi cela en mieux ! ». Et là, la fréquence et la quantité des urines ou excréments ne feraient qu’amplifier.
Il faut en priorité identifier la cause de ces pipis. Pourquoi ? Suite à quel changement ? Que s’est-il passé dans les jours qui ont précédé les premiers pipis ? Si rien n’a changé dans la composition de la famille, pas de déménagement, pas de nouveau meuble, pas de nouvelles croquettes, pas de changement de type de litière, etc., il faut chercher chez les maîtres : stress, tensions, révision pour un examen, conflit, changement d’horaire, problème de santé, etc. Une fois la cause identifiée, s’il est possible de l’éliminer, tout rentrera dans l’ordre avec le temps.
Mais ce n’est pas toujours possible. Donc il faudra laisser au chat un temps d’adaptation suffisant, qui ne devra toutefois pas dépasser quelques semaines. Si la malpropreté ne passe pas, c’est que le problème n’aura pas été identifié correctement. Il faudra donc chercher à nouveau les causes, ou alors le chat a beaucoup de mal à s’adapter à ce changement.
Dans tous les cas, même si c’est agaçant de devoir nettoyer, ne le réprimandez pas, patientez, caressez-le s’il vous sollicite, mais ne le « collez » pas non plus. Un chat qui a un souci n’apprécie pas qu’on le surcouve. Au contraire, il lui faut du calme, d’où l’importance d’attendre ses sollicitations.
Changez votre comportement envers lui. Faites-en un complice sans avoir à le démontrer par le geste. Paroles douces et réconfortantes sont suffisantes. Le chat se sentant aimé, non rejeté et ami de ses maîtres, indépendant quand il veut du calme, caressé s’il le souhaite, toutes les chances sont alors de votre côté pour que cela s’apaise.
Evidemment, s’il s’agit de marquage territorial, seule la stérilisation pourra changer ce comportement.
En cas de doute ou de difficulté à identifier ou résoudre le problème, consultez un professionnel comportementaliste qui, avec du recul, vous aidera à passer ce cap sans énervement, en vous expliquant ce qui se passe et pourquoi, mais surtout qui pourra, au-delà de l’identification du problème, s’assurer que la malpropreté ne cache rien de plus important. Le cas échéant, le comportementaliste élaborera une thérapie avec vous, et/ou vous suggérera un bilan de santé auprès de votre vétérinaire habituel afin d’éliminer tout problème de reins, de vessie, etc.
Patience est le maître-mot dans de telles situations.
|